Depuis plusieurs mois à la recherche d’une maison sur Montréal et après quelques visites décevantes, on a fini par se faire à l’idée que la maison que nous voulions n’existait pas vraiment encore. Nos envies concernant cette maison n’est pas du tout dans le luxe, les gadgets et le tape à l’oeil mais surtout dans le comfort de vie qu’elle va nous procurer, sa durabilité et son intégration respectueuse dans l’environnement. Cela comprends donc son confort thermique et sonore (isolation, ensoleillement), sa qualité d’air intérieur (système de ventilation efficace, matériaux…), son confort de vie quotidienne intérieur (grand hall d’entrée “Mudroom”, cuisine fonctionnelle, lumière, cohérence) et extérieur (proche du travail, des écoles, des petits commerces de quartier), son confort d’entretien (maison pas trop grande, sol facile d’entretien, pas d’entretient ou peu de la façade…).
L’autre point important est sa plus faible empreinte environnementale possible avec les techniques dont on dispose actuellement. Une maison à haute efficacité énergétique est depuis longtemps pour nous une évidence pour une nouvelle construction de nos jours et le standard de construction Passivhaus (que nous appellerons PH pour plus de simplicité) que l’on connait également depuis un moment permet de se fixer des objectifs exigeants et d’obtenir de très bon résultats (pour des details sur Passivhaus voyez la page dédiée dans le menu en haut à gauche).
Nous nous sommes alors fixé comme projet de construire une maison certifiée PH. (qui serai possiblement parmi les premières maison aussi efficace au Québec. Il en existe quelques unes certifiées seulement au Canada et quelques autres construitent selon plusieurs critères PH mais non certifiées)
Ayant cela en tête, on s’est mis en quête de trouver un terrain sur Montréal dans le quartier Ahuntsic… hmm… quasiment impensable. La solution restante était de trouver une maison en mauvais état que l’on rénoverai. Cette maison devait avoir un terrain dégagé en arrière et une facade arrière orientée à +/-30° par rapport au sud pour maximiser les apports solaires. Le bon spot à été trouvé en quelques semaines. Un grand terrain, une maison sans grande valeur apparente, très bien orientée, bien dégagée. Un premier contact avec l’architecte Lucie Langlois d’alias Architecture, (qui restera le seul contact par ailleurs) se fait pour confirmer la faisabilité de notre projet sur cette propriété, et avec l’aide de notre agent immobilier Maxime Tardif, l’offre d’achat est signée, début juillet 2014. Nous en avons prit possession en suivant, début septembre.
Le domaine des habitations “écologiques” est extrêmement vaste. Le site “écohabitation” est très exhaustif en la matière et permet de se donner un aperçu global de l’éventail des possibilités. Passivhaus en fait partie et cela va rester notre objectif premier mais en Amérique du Nord c’est LEED (Leadership in energy and environmental design) qui domine (voir notre page dédiée à LEED dans le menu également). Etant le standard le plus reconnu ici, il nous a paru important de s’y pencher et de viser une certification également, j’y reviendrai en detail prochainement. En fait beaucoup d’élément que nous avions imaginer pour notre maison rentrent dans les critères LEED (récupération d’eau, matériaux sains +/- recyclés, locaux…) et à première vue, seulement de petites modifications seront nécessaires pour obtenir la plus haute distinction. (Notamment concernant la hotte de cuisine!, voir l’article connexe)
D’autres objectifs exigeants existent tels que Net-Zéro-Energie (NZE) et Living Building challenge (LBC). NZE fixe comme objectif d’avoir un bilan énergétique global nul ou positif, c’est a dire qu’il faut que le bilan annuel
[Energie produite sur place] moins [Energie nécéssaire] soit positif. Cela implique donc des systèmes pour produire de l’électricité (solaire, éolien, hydroélectricité) mais également des efforts importants pour baisser les besoins. J’y reviendrai également mais notre choix (qui reflète notre opinion) pour cette maison est de réduire au maximum ses besoins en énergie et éviter les technologies fragiles, peu durables et chères comme les panneau photovoltaïque. Nous prévoirons les passages dans le toit pour le câblage d’éventuels panneaux solaires ou chauffe-eau solaire mais pas pour commencer.
Living Building challenge est un défi encore plus important puisque l’objectif est de construire un bâtiment autonome en énergie, en eau et en déchets. Cela implique d’une part d’être net-zéro énergie ,mais aussi net-zéro en eau (récupération eau de pluie, traitement sur place des eaux grises et noires) ce qui est compliqué à Montréal. Cette certification implique bien d’autres aspects (appelés pétales) que vous pouvez allez voir sur leur site ou sur ce PDF : Living Building Challenge Francais (pas la dernière version mais la dernière en Francais). LBC est très inspirant pour un projet comme le notre, mais viser la certification est difficile, notamment en raison des réglementations concernant les eaux “récupérées”. J’imagine cela plutôt envisageable pour des bâtiments institutionnels, des entreprises ou des quartiers entiers plutôt que pour une maison individuelle. Mais ca nous laisse une marge de progression pour un futur projet… 😉
Rapidement l’architecte nous demande quel est le nom de notre projet… “euh… on va y réfléchir” . Après quelques recherches, quelques petits sondage sur Facebook et plusieurs discussions, on se met d’accord sur Maison Ozalée que Déborah défendait. D’abord on trouve que ça sonne bien (Ose Aller) puis c’est un nom issu du nord amérindien signifiant “soleil levant”, ce qui correspond bien à notre projet.
Je vous passe les dizaines de logo gribouillés sur des coins de table avant de sortir celui que vous voyez sur ce site griffonné en 15 minutes un soir pluvieux après m’être fait dire que celui d’avant faisait “moine ecclésiastique du 16e siècle” ou un truc du genre… Celui-ci fait plutôt l’unanimité jusqu’à présent!!
Parallèlement, nous nous mettons en quête de trouver THE entrepreneur, celui en qui nous mettrons entre les mains la construction de notre future maison avec des exigences pointues, précises, de qualité mais aussi atypique de par le fait que ce ne soit pas très développé au Québec. Nous en discutons avec Lucie Langlois qui nous propose 3 entreprises et un peu intuitivement, nous pensons que Richard Price (construction Tournesol) sera le bon! (recommandé par une autre amie, cela confirme notre sentiment.) Richard s’avère aussi passionné que nous et Lucie, il est emballé par le projet et embarque avec nous avec plaisir! Nous n’avons pas encore aujourd’hui les résultats mais nous sommes depuis en confiance avec une belle équipe motivée à la réalisation de notre beau projet! Richard portera 2 casquettes, celle d’un consultant maison passive, puis d’entrepreneur général. (On est certain qu’il fera ce changement avec brio!!)
Nous avons aussi d’un autre côté fait appel à Wen Rolland pour ce qui concerne l’intégration et l’expertise en permaculture… notamment pour le design paysager et la cohérence du jardin. Un article complet sera dédié à ça!
Avec cette équipe d’experts ainsi constituée, nous pouvons embarquer pour la belle aventure qui nous attend!
Voici ici des images du bâtiment existant.
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